lundi 3 novembre 2008

La fable électorale

La lignée des Lévans a apporté une nouveauté dans la direction politique des provinces du Royaume de France. Il s’agit des élections provinciales permettant au peuple de choisir des représentants, en leur sein, qui vont avoir pour mission d’exercer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, dans la mesure du Droit Royal et des prérogatives des Institutions Royales. Nous avons exprimé auparavant, que cette désignation de représentant n’engagé cependant en rien la notion de citoyenneté (cf : De l’absurdité de la citoyenneté au Royaume de France article en date du lundi 20 octobre 2008 ), les électeurs restant des sujets, c’est à dire des personnes entièrement sous l’autorité toute puissante du Roi et inégales entre elles. Si l’Idée d’instaurer pareil désignation de représentant locaux n’est en son fondement pas mauvaise, il semble que de nombreux points viennent ternir dans les faits la réalisation de pareil scrutin.
Les élections provinciales permettent, comme chacun le sait, aux habitants d’une province de choisir ses représentants. Nous ne parlerons pas ici des élections municipal qui ne posent pas autant de problème. Ce choix populaire est censé refléter sa volonté en fonction des idées prônaient par telle ou telle liste électorale. Or, dans le temps et dans la pratique, ce vote nous est apparu comme souvent infondé. D’une part, force est de constater que dans certaines provinces les débats ne sont que peu présent au moments des élections et ne concernent en prime que peu de gens. D’autre part, dans certaines provinces peuplées de personnes plus intéressées par la politique les débats tournent souvent vite à l’empoignade et aux querelles personnelles ce qui polluent allègrement toutes formes de discussion bénéfique permettant d’établir un choix sur la base d’idée. Il faut ajouter à cela, le cout matériel des élections qui empêche de nombreuses personnes de se présenter faute de moyen pécuniaire, ce qui marque une limite sérieuse à la représentation des masses. Dans les deux cas, la participation quant bien même active n’est que très limitée. La plupart des habitants se désintéressent des débats oraux, et semblent ne pas savoir lire. L’éducation étant fort heureusement réservé à nos élites, il est aberrant , utopique meme d’imaginer que le peuple votera sur la base de programmes sérieux, développés et argumenté.s La masse vote en fonction de facteurs bien différent, et cela les élites politiques le savent bien mais refusent bien évidemment de l’avouer car cela saperait le fondement même de leur accession au pouvoir. Pourtant, ils s’évertuent, ces élites qui ne sont pas, hélas, les élites intellectuelles de notre pays, à inscrire leur liste en premier afin d’être en tête d’affiche des listes éligibles, ce qui permet d’amener un nombre de voix supplémentaire. A condition cependant de trouver un nom accrocheur. Le nom devient alors souvent bien plus important que le programme qui n’est souvent remplie que de fadaises. Prolifèrent alors un nombre de noms plus farfelus et saugrenus que les autres, s’opposant aux noms des parties traditionnels bien ancré dans leur province. Ces parties ne font d’ailleurs pas, pour la plupart, preuve de plus d’inventivité ou de professionnalisme politique et se battent comme des chiffonniers pour une place supplémentaire au conseil permettant d’obtenir le poste tant convoité de Duc ou de Comte. Enfin, et ce n’est pas nouveau, les électeurs votent en fonction des affinités qu’ils peuvent entretenir avec certains membres, et non sur les capacités et compétences de ceux-ci. Alors les politiciens tentent systématiquement d’établir au sein de leurs listes une bonne représentativité municipale afin d’attirer l'électeur. Voilà aujourd’hui le triste bilan des élections provinciales, et ce n’est peut être pas pour rien que l’instabilité règne aux frontières de nombreuses provinces. Faute d’avoir de solides gouvernements élus sur des bases plus profondes et plus sures que l’apparence et le futile, nous ne pourrons jamais espérer voir prospérer nos provinces et le Royaume.
Que faire alors ? Et bien il faut distinguer les pouvoirs, en ôter des mains du conseil des Elus et faire de celui-ci un simple exécutant de la politique choisie par le Duc ou le Comte. Or pour cela, il faut que le Duc/Comte soit élu en dehors du Conseil des élus, comme il se fait actuellement en Orléans. Afin que ce Duc ne soit plus politisé, qu’il ne soit plus lié à la fluctuation populaire qui ne connaît que son petit intérêt particulier et individuel et qui ne sait se projeter dans l’avenir et espérer pour le groupe tout entier. Il faut alors que le Duc soit élu par les nobles et les élus et qu’il préside ainsi deux conseils, celui des élus et celui de la noblesse. Les Elus devenant ainsi un conseil exécutif et judiciaire, et la noblesse, forte de son expérience, un conseil législatif. Combien de lois sont proposées vainement par des élus incompétents ? Combien de textes contradictoire, sans âme, et sans valeur juridique sont adoptés par des personnes sans expériences et sans guide ? Il faut revenir à un système plus légitime, plus solide, qui vient initialement de la délégation de tous le pouvoirs du Roi au Duc. C'est ensuite que le Duc délègue, s’il le souhaite, son pouvoir. Il ne faut jamais oublié qu’il est le seul à détenir les pouvoirs royaux et a en assumer les responsabilités devant Sa Majesté, dans la limites des institutions royales et de leurs prérogatives. Alors, lorsque l’on a bien cela en tête, on peut imaginer, comprendre, et accepter un système dans lequel, le Duc délègue à différents organes étatiques ses pouvoirs De manière pragmatique le conseils des élus est en généralement composé de techniciens, parfois bons, parfois moins bon, mais quasiment jamais de bon juristes et de bon légistes.

Il est donc grand temps de refondre le système électoral et le système de gouvernance de nos provinces. Orléans a préfiguré une avancé considérable en la matière en instaurant un pouvoir stable avec un Duc élu par un consortium représentatif des Elus, du clergé, de l'armée et la Noblesse. Maintenant il faut aller plus loin et permettre au Duc détenteur par délégation des pouvoirs royaux de les attribuer comme bon lui semble, en imposant cependant un contrôle stricte et une délégation cloisonnée afin de ne pas tomber dans les travers, hélas parfois présent, même dans les hautes sphères, de la corruption.


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